De quand dateriez-vous le début de la crise des vocations dans l’Eglise ? 1950 ? 1970 ? 2000 ? l’évangile nous montre qu’elle remonte bien avant, à Jésus lui-même : « La moisson est abondante et les ouvriers peut nombreux ! » Cela peut nous rassurer. Dès les premiers temps de l’annonce de l’évangile, l’Eglise a ressenti ce manque de main d’œuvre pour le travail apostolique et donc notre situation n’est ni nouvelle, ni étonnante.
C’est que la question des vocations n’est pas une question de valeur absolue. Qui serait capable de dire le nombre de prêtres nécessaire à la vie de l’Eglise ? Le nombre de moines ou de religieuses suffisant pour porter la mission de l’Eglise dans la prière ? L’enjeu n’est pas d’avoir le personnel suffisant pour encadrer la vie des chrétiens. L’Eglise n’est pas un camp de jeunes qui devrait avoir son quota d’animateurs BAFA pour le bon déroulement de ses activités.
La question vocationnel est d’abord celle de la disponibilité chrétiens à ce que le Seigneur fait naître en eux et au milieu d’eux. Nous portons le souci des vocations car nous voulons que chaque hommes, chaque femmes puissent discerner et accomplir la volonté de Dieu pour lui. Prier pour les vocations c’est donc reconnaître deux choses :
D’abord que les vocations viennent de Dieu et que Dieu appel qui il veut. Ni les meilleurs, ni les plus aptes, mais ceux qu’Il choisit. Toute vocation vient de l’initiative libre et absolue de Dieu et nous devons absolument résister à la tentation de fabriquer nos propres vocations en fonction de ce que nous croyons être nos besoin. Il appartient à Dieu de nous envoyer les pasteurs qu’Il désire nous donner.
Enfin que si nous prions ce n’est pas pour convaincre Dieu de nous donner quelque chose qu’Il retiendrait mais plutôt pour disposer notre cœur à recevoir ce qu’il voudrait nous donner. On s’amuse souvent à dire que les vocations c’est comme le TGV, tout le monde est pour quand ça passe chez les autres. Quand nous prions pour les vocations que demandons-nous ? Comment les demandons-nous ? « Seigneur donne nous des religieuses, mais pas moi parce que j’ai d’autre projet » ; « Seigneur donne des saints moines à ton église, mais pas mon fils car il va faire de belles études, une belle carrière et me donner plein de petits enfants » ; « Seigneur donne des prêtres à ton église, mais pas untel par ce qu'il est trop ceci ou pas assez cela » …
En cette journée de prière pour les vocations. Demandons à Dieu des prêtres, des consacrés, des couples chrétiens et ensemble, œuvrons pour faire de nos familles, nos écoles, nos paroisses, nos mouvements, bref de toute l’Eglise un milieu favorable qui permettent à ces vocations de résonner et de s’épanouir.
Père Clément +
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